Elle vient du centre des Etats Unis d’Amérique, où les Amérindiens des grandes plaines l’utilisaient localement sur les plaies infectées, et les morsures de serpent. Ils mâchonnaient les racines pour lutter contre les maux de tête, les maux d’estomac, et surtout les affections respiratoires. Elle pousse un peu partout en Europe maintenant. Vous pouvez donc essayer de la faire pousser dans votre jardin.
Des études sur le rat (Khaksary Mahabady, Ranjbar, Arzi, Papahn et Najafzadeh en 2006 ) ont montré qu’au niveau immunitaire, en prévention, cette plante est plus efficace que le lévamisole, antiparasitaire chimique, aux propriétés voisines de l’ivermectine…
Pour ma part, je vous dirai que les actions les plus connues de l’Echinacée pourpre pour les animaux sont identiques à celles des humains :
- La prévention des infections des voies respiratoires supérieures
- La prévention de l’état grippal ou réduction des symptômes
- La réduction des effets indésirables de la radiothérapie et de la chimiothérapie
- La diminution des symptômes de l’anxiété
- L’augmentation des performances physiques
- La diminution des gingivites (en particulier chez le chat)
- Le traitement des affections respiratoires et urinaires
- Le traitement des ulcères chroniques et les plaies cutanées qui guérissent mal
C’est le jus frais de la plante (racine et tige) qui est le plus actif. Les extractions habituelles par l’alcool donnent des solutions très actives aussi. Et il est dix fois moins efficace sous forme déshydratée.
Pour être plus technique (selon la thèse de Torkan, Khamesipour et Katsande en 2015 sur le chien), une action cicatrisante est validée par une restauration du tissu conjonctif en empêchant l’hydrolyse de l’acide hyaluronique. L’activité phagocytaire des macrophages, première défense de l’organisme face aux microbes, est ainsi stimulée. Sur le plan immunitaire, elle augmente le nombre de globules blancs, en particulier les lymphocytes B, les plasmocytes. L’activité de la rate est augmentée. Elle provoque une importante production d’Ig M, induit la formation de cytokines et d’interférons.
En résumé, l’Echinacée pourpre est intéressante en prévention des infections bactériennes, la grippe, l’herpès, les cystites, les candidoses. Elle potentialise les autres thérapeutiques.
Personnellement, pour les animaux, je propose de donner l’Echinacée pourpre 5 jours tous les mois, alors que chez les humains, il est conseillé de faire 2 cures de 3 semaines par an.
Ne jamais en prendre en permanence au risque d’une suppression de l’immunité ! La croyance qui dit que « plus j’en prends, mieux c’est » est fausse.
Une recherche est en cours conjointement en Inde et aux Emirats Arabes Unis sur l’intérêt de l’Echinacée pourpre dans le traitement de la Covid 19 (février 2021).
(1) disposition des fleurs sur la tige
(2) fleurs insérées les unes à côté des autres sur l’extrémité élargie de la fleur comme le tournesol
(3) tiges souterraines sur lesquelles s’accrochent les racines
Patrick Durand